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12 mars 2020

Courage ! à la Maison de la Poésie

Couv

Le courage, c’est le thème du Printemps des Poètes, cette année. Les éditions Bruno Doucey ont publié une anthologie. Bruno Doucey et Thierry Renard ont élaboré dix variations sur le courage et un chant de résistance. L’année dernière ils avaient décliné la Beauté en douze mois, cette fois c’est dix approches de la notion de courage : se battre pour la vie, le dépassement de soi, mère courage, le courage d’aimer, le coeur en rage, le courage d’être soi, pour l’autre, chanter la vie, dire non, le courage des peuples. Et c’est sur cette trame que s’est déroulée la soirée à la Maison de la Poésie, chaque partie se concluant avec un texte extrait du recueil de Fabienne Swiatly, Elles sont au service, qui présente ces femmes qu’on ne voit pas, qui arrivent avant tous les autres, ou quand tous sont partis, pour nettoyer les bureaux, les lieux publics, celles qui travaillent dans les hôpitaux, et tant d’autres, au service.

Au cours de la soirée, nous avons entendu Katerina Apostolopoulou, Louis-Philippe Dalembert, Emmanuelle Favier, Dimitri Porcu, Fabienne Swiatly et Murielle Szac, Bruno Doucey et Thierry Renard tournant les pages de l’anthologie. Les ponctuations musicales étaient proposées par Fénia Papadodima et Yorgos Paliamotis.

Pour que la parole soit partagée, chacun.e a lu des textes d’autres poètes et un des siens, disant à plusieurs voix le chant de résistance, écrit par Alexei Bueno et traduit du brésilien par Didier Lamaison. De manière étonnante, ce chant commence par une citation d’Homère et dit que le Cyclope, aujourd’hui c’est « Tous, sans être l’un d’entre nous ». Il convient donc d’être « chacun habile et rusé ». Une chanson grecque a conclu la soirée. Après nous être salué.e.s, nous sommes reparti.e.s nourri.e.s de nouveaux textes, ou ayant retrouvé des mots qui accompagneront nos jours prochains, marchant « pour effacer la peur » (Denise Mietge), ou résister encore une nuit, « pas moins d’une nuit » (Marianne Cohn), « grimpant toujours » (Langston Hughes), sachant « que les ombres du jour / c’est demain » (Hala Mohammad), découvrant que « le courage est partout » (Dimitri Porcu). Et nous verrons peut-être « Sisyphe heureux » ((Katerina Apostolopoulou), un homme qui « a tendu la main » (Louis-Philippe Dalembert), ou cet autre, Massoud, « commandant trahi / assassiné » (Thierry Renard). Nous mesurerons peut-être tout ce qu’il faut franchir pour cueillir « quatorze groseilles » (Emmanuelle Favier). Je me souviens que les groseilliers étaient dans le jardin au-delà de l’atelier où les hirondelles faisaient leurs nids « libres, insoumises et libres » (Bruno Doucey).

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