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12 janvier 2020

La Méduse démocratique, d'après Robespierre et Sophie Wahnich - Adaptation : Damien Houssier et Anne Monfort

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C’est autour d’une table que nous nous asseyons, Robespierre nous y attend, les pieds dans une bassine d’eau. On est un peu chez lui. Il nous accueille sans la perruque que nous lui voyons sur tous les portraits parvenus jusqu’à nous. Ce soir, il est notre contemporain. Une voix le questionne : êtes-vous terroriste ? C’est la principale accusation : Robespierre serait l’instigateur de la Terreur, donc un terroriste. Il la récuse. Comme il récuse l’accusation de tyrannie. Le tout appuyé sur des dates (sans que ce soit un cours d’histoire), des textes, des principes, notamment celui du contrôle démocratique sur le gouvernement. Il rappelle, par exemple, que le Comité de Salut public était élu tous les mois. C’est lui aussi qui réclama l’abolition de l’esclavage. Il participe à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Il exprime l’importance du vote par tête, chaque citoyen disposant d’une voix, plutôt que du vote par ordre, qui défavorise systématiquement les plus pauvres, le Tiers État. 

Le Robespierre qui nous parle pendant cinquante minutes ne cesse de faire des références à notre situation actuelle : sur le pouvoir du peuple à tous les échelons de l’organisation sociale, sur le pouvoir des banques, la capacité de négocier, de forger des alliances, parfois de prendre le temps, d’attendre. Il faut en finir avec le défaitisme, dit-il. Et il affirme que c’est à chaque génération de prendre les décisions qui lui incombent : la loi n’est pas, ne doit pas être, figée pour des siècles. 

À la fin, il accroche sa robe de chambre au porte-manteau où une autre robe de chambre pend déjà, peut-être celle offerte un jour à Diderot…

J'ai vu ce spectacle au Théâtre-Studio d'Alfortville (94)

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