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23 octobre 2019

Dans le faisceau des vivants, de Valérie Zenatti

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Aharon Appelfeld est décédé en janvier 2018. Valérie Zenatti, sa traductrice depuis 2004, avait rêvé d’une discussion avec lui la nuit précédant son départ pour le retrouver, le sachant hospitalisé. Comme un dernier entretien. Avant de prendre l’avion, elle apprend qu’il est mort. Son voyage aura un tout autre sens. Et puis on lui demande de parler de lui. Et elle lui reste fidèle jusque dans les silences, y cherchant ce qu’il aurait répondu. Cheminant ainsi avec elle dans ce livre, je découvre Aharon Appelfeld, un auteur dont je n’ai pour l’instant rien lu. Je découvre non seulement les questions qu’il a abordées toute sa vie et la façon dont il les a abordées, mais aussi comment il travaillait les mots, la langue, qu’il avait apprise à 14 ans pour vivre en Israel, comme elle quelques années plus tard, quand ses parents s’y sont installés. Elle le cite : « Toute personne qui a traversé la Shoah a senti que quelque chose de transcendantal se produisait. » - « Moi depuis mon enfance je me suis fait un serment : je n’oublierai pas mes parents, mon enfance, la forêt, et comme je voyais toujours les miens dans les forêts, j’ai continué de les imaginer ainsi en Israel, et de parler avec eux. » Le trajet que nous fait suivre Valérie Zenatti nous conduit à Czernowitz, en Ukraine, la ville de naissance de Aharon Appelfeld. Elle veut y être pour le jour anniversaire de la naissance de cet homme, aller jusqu’à la rivière, rester dans le mouvement, celui qui donne du courage et « la conscience aiguë du dérisoire et du sacré de nos vies.

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