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16 septembre 2019

Maître-Minuit, de Mackenzy Orcel

maitre-minuit_resized

Il y a beaucoup de morts dans ce livre de Mackenzy Orcel. Livre qui commence dans un hôpital où le passage d’un médecin n’est qu’une blague du 1er avril. Des morts en ville, par centaines, par milliers, des morts dans l’histoire, des morts en mer… Les phrases de l’auteur ne nous laissent aucun repos. Les chapitres se succèdent parfois sans vraiment s’achever. Quelques images passent fulgurantes. Poto, le personnage du roman, est un enfant, puis un jeune sans domicile, puis au service d’un tueur à gages, puis amoureux sans attache, puis… puis…

Y a-t-il une fin ? Poto ne sait pas si sa mère Marie Elitha Démosthène Laguerre est sa mère ou si elle l’a volé dans une maternité. Il vit, au début, avec Grann Julienne, une vieille femme qui lui donne des leçons de vie et lui parle de Maître-Minuit. Mais Marie Elitha Démosthène Laguerre s’enfuit et Poto la suit et c’est le commencement de l’errance dans la ville ensanglantée par les tontons macoutes de « Papa-à-vie ». Haïti sous une dictature soutenue par les États-Unis, et dont le dictateur se réfugiera en France, se débat dans la pauvreté et la violence.

Le roman se termine à la fin du XXe siècle. Poto a traversé la misère, la folie, la création artistique (il transporte toujours ses dessins dans son sac à dos), l’amitié, l’amour aussi, mais ne s’est arrêté à rien ni à personne, parce que rien ni personne ne s’est arrêté à lui. 

Peut-être même le lecteur que je suis l’a-t-il perdu en route.

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