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15 février 2019

Un vélo contre la barbarie nazie, d'Alberto Toscano

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Gino Bartali est né en 1914 et mort en 2000. Il arrête la compétition dans les années 1950. Comment se fait-il que je connaisse son nom de champion ? Peut-être par la longévité de sa carrière. Peut-être par sa rivalité avec Fausto Coppi. Ce livre me montre un aspect de la vie de Gino Bartali que j’ai jusqu’à ce jour ignoré : son engagement social et politique dans une Italie qui traverse le siècle en passant par le fascisme (alors, tout doit y être fasciste, même le sport), la guerre, les lois raciales, le retour de la démocratie. Bartali, sans en faire un titre de gloire, s’engage dans ces périodes. Jamais il ne fera le salut fasciste, il préfèrera toujours faire le signe de croix ; il ne sera jamais un champion du parti de Mussolini ; il protègera des Juifs italiens chez lui et transportera des papiers qui permettront de sauver des vies. Mais il n’en fera pas étalage, même quand, à la fin du siècle, un journaliste le citera dans un livre. Ce n’est qu’après sa mort que seront révélés les faits qui lui valent d’être aujourd’hui considéré comme un Juste. Il se considérait lui-même comme un sportif, animé dans sa vie d’un sentiment de justice envers les autres, très pieux admirateur de Sainte Thérèse de Lisieux. « Le bien, a-t-il dit à son fils, doit être accompli dans la discrétion. »

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