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23 septembre 2018

Peinture de Stéphanie Ferrat

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Les mains au travail, c’est toujours de cela qu’il s’agit dans l’oeuvre de Stéphanie Ferrat. Ce sont les rochers qu’elle caresse, dont elle exhume la rondeur dans des coloris de terre, de sable. Chacun des rectangles composant la toile que j’ai sous les yeux a la taille d’une main. C’est la mesure et c’est l’outil. Les rochers semblent aussi des osselets, paume ouverte. Au dos de cette peinture, une carte ancienne du Nord de la France, des Pays Bas et d’une partie de l’Allemagne. J’ai conscience d’avoir choisi cette carte parce que mon histoire est liée à cette géographie. Les rochers qui affleurent donc au recto de cette carte sont comme faits de mes os. Je m’y suis reconnu. Pourtant, je n’avais jamais auparavant rencontré Stéphanie Ferrat. Et nous avons parlé du livre de Jane Sautière,  Mort d'un cheval dans les bras de sa mère. Elle me montre alors la photo d’un cheval entré dans son atelier et regardant les oeuvres accrochées au mur. Elle écrit, dans le catalogue de son exposition Traces & territoires (2016) : « Je crois beaucoup aux liens, à tout ce qui traverse. »

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