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2 juillet 2018

Daniel Biga

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« Où est passé Jean-Pierre
où sont allées les mômans
Qui s’occupait des champs
qui s’occupaient des arbres ? »

Ainsi commence le premier poème de Daniel Biga que j’ai lu. 

Un peu plus tard, c’est « une lettre venant d’une Maison de Vieux » dans laquelle me touchent ces mots : « ma canti canti… E CANTI CHE TI PASSA LA PAURA / (chante maman que la peur elle s’efface !) ». 

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Deux recueils (« Oiseaux mohicans » et « Kilroy was here ») publiés aux Éditions Saint Germain des Prés par Jean Breton. 

J’appréhendais de lire aujourd’hui cette poésie qui ne voulait pas se laisser enfermer, qui se moquait du bon goût, qui cherchait à dire la vie comme elle allait ou n’allait pas, l’amour aussi et l’impossible.

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Qu’allais-je trouver dans ce recueil publié 45 ans plus tard par les éditions Tipaza ? « Peaux aiment ».

Ce n’est pas qu’un jeu de mots, ce titre. Cela réaffirme le goût de l’amour, celui de la peau, des peaux : « on m’ouvre toujours en riant on me ferme parfois en pleurant ». Et, quand on déplie cet ouvrage (la mise en pages est particulière), on retrouve aussi le soin des arbres, noisetiers, merisiers et tant d’autres. Il lui importe de dire sa fidélité, y compris à celles et ceux qu’il a quittés ou qui l’ont quitté. Dans son recueil « Oiseaux mohicans », il se disait adolescent, « ce vieillard que l'on peut dire majeur », il comptait déjà le temps. Dans celui-ci - « QUARANTE-CINQ SOIXANTE-QUINZE ANS » - il dit la « nécessité d’une nouvelle incarnation ».

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