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22 juin 2018

Éric Meyleuc

eric

Éric Meyleuc est venu plusieurs fois assister à nos Rencontres chez Tiasci - Paalam. Il y a participé partageant la lecture des textes de Pedro Vianna en mars. Éric est brutalement décédé le 11 juin. C’est après la cérémonie funèbre où nous étions nombreux pour l’accompagner que j’ai lu ces quelques vers d’Antemanha :

comment meurt un écureuil
je le croyais immortel

tes pattes s’enlaçant
comme pour saisir ta dernière branche
toute la grâce de ton vol figée
tu meurs comme nous
étonné
dans un bond

Pedro a lu plusieurs poèmes au cours de la cérémonie, dans une forme de dialogue, dont celui-ci, écrit par Éric, et terriblement prémonitoire :

Pourquoi tout d'un coup

tout d'un coup
tout s'emballe
dans ma caboche
affolement
mauvaise sensation
vertige
peur du vide
qui s'ouvre devant soi
et dont on ne sait pas
ce qui va le remplir
s'il sera jamais
rempli
de notre vie
et toujours indéfiniment
quoi que l'on fasse
de quelque façon que l'on se débatte
pour le remplir
il est toujours là
devant nos yeux
clair comme l'immensité de la nuit
rendue à sa virginité immatérielle
tableau noir où
dans une jouissance sans nom
telle une caresse voluptueuse
viennent s'inscrire les ombres lumineuses
de notre imagination
inhumainement morale 

le vide immatériel de l'automne 2002

Eric MEYLEUC

Commentaires
O
Pedro m'a écrit ceci à propos du poème d'Éric cité ci-dessus :<br /> <br /> C'était la version d'origine, qui figure dans son recueil Mots-Miroirs. Sur son exemplaire, à la fin du poème, il avait ajouté plus tard la ligne manuscrite "ou humainement immorale".
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