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main tenant
6 janvier 2018

Tout change, écrivait Ovide

metamorphoses

Marie Cosnay a traduit Les Métamorphoses d’Ovide, magnifique travail et magnifique ouvrage publié par les Éditions de l’Ogre. Elle met à jour les histoires de la mythologie, de la création du monde, des dieux, des héros. Tout, écrit Ovide au début de notre ère, change. Son immense poème ambitionne de rendre compte « du début du début du monde / jusqu’à mon temps ». Et au début du début règne le chaos.

« Quand il y avait terre, il y avait mer et il y avait air,
mais c’était terre instable, onde innavigable,
air sans lumière, rien ne gardait sa forme,
une chose empêchait l’autre, car dans un même corps
le froid battait le chaud, l’humide le sec,
le mou le dur, le sans-poids le poids. »

Comme tout change, vous allez changer quelques mots de ce texte : les mots dont l’initiale est ici écrite en gras. Pour les changer, vous chercherez des mots dont l’initiale sera la suivante dans l’alphabet. Un nom commun reste un nom commun, un adjectif reste un adjectif.

Exemples :

terre deviendra un nom commun commençant par la lettre u,
mer deviendra un nom commun commençant par la lettre n,
air deviendra un nom commun commençant par la lettre b,
instable deviendra un adjectif commençant par la lettre j,
etc

Cela pourrait donner :

Quand il y avait unité, il y avait négation et il y avait bataille,
mais c’était unité joueuse, préférence jalouse,
bataille sans mérite, rien ne gardait sa gloire,
une décision empêchait l’autre, car dans un même désir
le grave battait le doux, l’inouï le tremblant,
le négatif l’étonnant, le sans-qualité la qualité.

C’est à vous main tenant. Postez vos modifications de cet extrait du texte de Marie Cosnay dans les commentaires ci-dessous. Merci.

Commentaires
C
Quand il y avait Union il y avait Nature et il y avait Bascule. <br /> <br /> mais c'était Union, Joyeuse, Peur Intuitive. <br /> <br /> Bascule sans matin rien ne gardait sa gaieté. Une douleur empêchait l'autre car dans un même dédale. <br /> <br /> Le gêné battait le débridé, l'illimité le tangible, le naturel le caustique, sans questionnement le questionnement.
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P
Quand il y avait ultimatum, il y avait névrose et il y avait barbouze<br /> <br /> mais c’était ultimatum jusqu’au-boutiste, pagaille journalière,<br /> <br /> barbouze sans matricule, rien ne gardait sa galère,<br /> <br /> une division empêchait l’autre, car dans un même danger<br /> <br /> le gagé battait le donné, l’immobile le tourneboulant,<br /> <br /> le narré l’entendant, le sans-querelle la querelle.
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A
Quand il y avait Univers, il y avait Nacre et il y avait Beauté , mais c'était Univers Jaunâtre , Paradis Jacassant, Beauté sans Miroir, rien ne gardait sa Grâce, une Démarche empêchait l'autre, car dans un même Délire le Gueux battait le Dévot, l'Ingénu le Truand, le Nigaud l'Eveillé, le sans-Quota le Quota
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