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27 novembre 2017

Nocturnes, cinq nouvelles de musique au crépuscule, de Kazuo Ishiguro

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Cinq nouvelles de musique. La première et la dernière ont pour scène  la piazza à Venise. La deuxième est dans un appartement londonien. La troisième dans les collines de Malvern. La quatrième dans un hôtel de Beverly Hills. Et toujours, la musique accompagne notre lecture : guitare, saxophone, violoncelle, voix. Et des ambitions ou des désirs dont on se dit que ce serait bien qu’ils se réalisent mais… Car on pressent qu’il y aura des « mais… » L’écriture de Kazuo Ishiguro nous emmène sans en avoir l’air vers quelque chose d’inattendu. Ce qui se passe n’est en effet pas ce qui semble annoncé. Il ne convient donc pas de raconter ici ces nouvelles. Seulement dire que sans effets repérables, l’auteur tient son récit habilement, pose ici un point-de-vue sur les relations humaines telles qu’elles ont pu se vivre dans l’Europe de l’Est comparativement à ce qu’elles sont, par exemple, aux États-Unis ; là, il décrira l’ambition et la jalousie qui vient avec, suscitant des jugements à l’emporte-pièce ; ailleurs, il nous fera rire d’une situation grotesque dans laquelle un brave homme se laissera manipuler… Je retiens surtout cette phrase dans une nouvelle où un violoncelliste reçoit des conseils d’une personne qui ne joue jamais devant lui.  : « Vos mots ouvrent des fenêtres devant moi. Si vous jouiez vous-même, les fenêtres ne s’ouvriraient pas. » Cette phrase peut s’appliquer au lecteur que je suis : les mots de Kazuo Ishiguro ouvrent des fenêtres à condition que je les lise et que j’y trouve ma place. C’est à cela que je me sens invité.

Kazuo Ishiguro a reçu le prix Nobel de Littérature 2017

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