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25 août 2017

Un certain M. Piekielny, de François-Henri Désérable

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Le hasard fit un jour arrêter les pas de François-Henri Désérable à Vilnius devant une plaque indiquant que Romain Gary avait vécu son enfance dans cette maison. La mémoire de François-Henri Désérable lui rappela une phrase de La promesse de l’aube : « Au n° 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait un certain M. Piekielny. » Une simple phrase qui fut, si l’on en croit Romain Gary, prononcée devant les grands de ce monde : De Gaulle, la reine d’Angleterre, Kennedy, et d’autres sans doute. Une phrase qui sort de l’anonymat un homme qui « ressemblait à une souris triste » et qui « a depuis longtemps terminé sa minuscule existence dans les fours crématoires des nazis ». L’auteur alors imagine ce qu’il a pu être, et met la littérature à l’épreuve de la réalité. C’est brillant, ça donne envie d’aller y voir de plus près, de lire ou relire Romain Gary et autres pseudonymes. Tous ces noms qui changent : Wilno - Vilnius, Kacew - Gary - Ajar… Tel est sans doute un des aspects de ce XXe siècle et la fiction n’est peut-être qu’un arrangement avec la réalité. Comme Romain Gary, F-H. Désérable évoque sa mère, ses amis, prétextant qu’à montrer l’intime il protège le privé. Ma mère, quant à elle, avait cette formule : Mentir, c’est dire la vérité en se trompant. Formule à laquelle fait écho celle de l’auteur de ce livre : « Qu’est-ce qu’un mensonge, sinon une variation subjective de la vérité ? » 

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