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17 février 2017

Didier Malherbe, aux Rencontres poétiques chez Tiasci - Paalam, en février 2017

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Didier Malherbe est venu comme il est : avec ses anches et ses toupies. Pour commencer, il nous joue d’un instrument thaïlandais, le khên, un orgue à bouche, fait de bambous reliés dans une pièce en bois et dont la particularité est d’être à anches libres. Le son entendu est proche de l’accordéon. Nous découvrons cette musique qui a commencé il y a peut-être vingt siècles et que Didier rend présente par son seul souffle, qu’il expire ou qu’il inspire. 

Cette présentation dit beaucoup de notre invité : son intérêt pour les musiques originelles, son goût de la liberté, et une belle présence. Présence que souligne son oeil malicieux. Tout lui semble facile : il dit avoir écrit des sonnets sans grande difficulté. Un peu comme s’il disait qu’il improvise sur ses instruments juste pour le plaisir. C’est un peu ça aussi. Les sonnets de son recueil L'anche des métamorphoses sont d’étonnantes variations sur un petit morceau de roseau, indispensable aux instruments à vent qu’il affectionne.

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Et c’est le tour du doudouk arménien. Le son en est si doux qu’on n’imagine la pression qu’il doit y insuffler qu’en le voyant gonfler ses joues pour une musique tendre et grave, proche de celle du hautbois. Il ne se contente pas de reprendre sur cet instrument, dont la musique est classée au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, des airs traditionnels ; il crée pour lui des mélodies qu’il nous offre ce soir-là avec cette même humilité qui lui fait écrire d’autres sonnets dont on attend la publication. 

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Jouant avec les voyelles et avec les consonnes, le voici jonglant avec les sons voisés en pays de Facilie. Là où rien n’a l’air difficile. Il lance une toupie et la lecture du sonnet dure le temps qu’elle tourne. Pourtant, ses poèmes vont par deux, l’un exprimant un sentiment, une idée, une impression, l’autre en exprimant le contraire, et toujours avec l’élégance de la musique qui vient conclure notre rencontre, cette fois au saxophone.

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Cliquer sur les photos pour les agrandir.

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