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20 janvier 2017

La poésie persane à la Rencontre poétique chez Tiasci - Paalam en janvier 2017

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Farahnaz Djafari-Leblais, accompagnée de Mahmoud Razzaghi et de Yvan Navaï au santour, nous a présenté la poésie persane depuis Zoroastre jusqu’à nos jours. Les siècles avaient des noms de poètes : Rudaki, fondateur de la littérature persane classique (écrivant dans l’alphabet perso-arabe), Onsori, Farrokhi, poètes de cour, Ferdowsî, auteur d’une épopée de 60000 vers, « Le Livre des Rois », Nezami de Gandjeh, autre poète épique. 

Molana, connu aussi sous le nom de Rumi, poète soufi, traversera trois quarts de siècle mais son influence perdurera bien au-delà de ce temps puisqu’il est toujours aussi important aujourd’hui et pas seulement en Iran. De même qu’Omar Khayyam, dont la réputation le fera connaître non seulement comme poète mais aussi comme mathématicien ; ses quatrains sont des hymnes à la vie.

Un poème de Saadi est inscrit à l’entrée de l’immeuble de l’ONU à New York (c’est à lui aussi que Sadi Carnot, qui fut président de la République française à la fin du XIXe siècle, doit son prénom). Les poèmes de Hafez sont sans doute parmi les plus populaires des poèmes persans, en particulier son recueil, le Divân de Hafez, est utilisé comme aide à la divination populaire (Farahnaz nous invitera à la fin de sa présentation à tirer au hasard quelques vers de Hafez d’une pochette en tissu après avoir fait un voeu).

Nîma Yushidj est considéré comme le père de la poésie iranienne contemporaine, rompant avec les images et la métrique traditionnelles au début du XXe siècle. Hushang Irani prolongera (et critiquera) l’oeuvre de ce précurseur et sera l’un des pionniers de la Nouvelle poésie.

Yadollah Royaï vit aujourd’hui à Paris. Abbâs Saffâri vit aux États-Unis.

Les femmes ont aussi leur place dans la poésie persane du XXe siècle et contemporaine : Simin Behbahani, Parvin E’tesami, Forough Farrokhzad, qui fut également cinéaste. 

D’autres poètes ont, bien sûr été cités au cours de cette soirée, et leurs poèmes entendus. Si certains écrivent aujourd’hui hors du pays où ils sont nés, d’autres y sont encore, parfois emprisonnés. Mais la poésie persane est toujours vivante et foisonnante, nourrit le coeur et la pensée. Et c'est avec elle que nous avons donc commencé l'année 2017.

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