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7 janvier 2017

Sonnet, musette...

Pétrarque a inventé le sonnet, dit Paterson dans le film de Jim Jarmusch. Ça tombe bien, je viens de lire plus de 160 sonnets de Didier Malherbe. Ce n’est pas Laure que celui-ci célèbre, ni même le laurier, mais un roseau, une anche. Je vous propose les rimes d’un de ces sonnets. À vous d’en compléter chaque vers, en respectant la ponctuation. Vous êtes libre en ce qui concerne le nombre de pieds, alexandrin, octosyllabe, décasyllabe ou ce que vous voudrez, d’autant qu’on y chante une capricieuse :

duode

………. humeur
………. maussades,
………. boudeur.
………. sérénade !

………. coeur.
………. passades
………. embrassades,
………. hauteur !

………. vexe,
………. convexe.
………. accordéon.

………. snobe.
………. caméléon,
………. robe.

La photo ci-dessus vient du site de Didier Malherbe. On y voit les mains et les instruments respectifs de Didier Malherbe et d'Eric Löhrer (photo de Julien Mignot)

Commentaires
P
Mauvaise humeur<br /> <br /> Des esprits maussades,<br /> <br /> Je suis boudeur.<br /> <br /> Finie la sérénade !<br /> <br /> <br /> <br /> J’ai mal au coeur.<br /> <br /> Pas des passades<br /> <br /> Je veux des embrassades,<br /> <br /> À la hauteur !<br /> <br /> <br /> <br /> Mon reflet me vexe,<br /> <br /> Dans un miroir convexe.<br /> <br /> Pantalon en accordéon.<br /> <br /> <br /> <br /> C’est vous que je snobe.<br /> <br /> Pauvre caméléon,<br /> <br /> Avec ou sans robe.
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C
La rue assourdissante autour de moi hurlait son humeur
<br /> <br /> Longue, mince, en grand deuil, regards maussades,<br /> <br /> 
Une femme passa, légère et l'air boudeur.
<br /> <br /> Soulevant, balançant le feston, jouant la sérénade !<br /> <br /> <br /> <br /> Agile et noble, elle me donnait des haut-le-cœur.
<br /> <br /> Moi, je buvais, crispé comme pour des passades
<br /> <br /> Dans son oeil, aiguisé de trop d'embrassades,
<br /> <br /> La douceur qui fascine et prend de la hauteur !<br /> <br /> <br /> <br /> Un éclair… puis la nuit! – Fugitive qui vexe,
<br /> <br /> Dont le regard m'a fui, sous un verre convexe.<br /> <br /> 
Je ne te verrai plus quand je jouerai de l'accordéon.<br /> <br /> <br /> <br /> Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard! jamais! Elle me snobe.
<br /> <br /> Car j’ignore où elle fuit, cachée comme un caméléon,
<br /> <br /> Elle que j’eusse aimée, et qui portait la robe.
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A
Toujours des sautes d'humeur<br /> <br /> Après ces jours maussades,<br /> <br /> Il reste encore boudeur.<br /> <br /> Et pourtant, il chante la sérénade!<br /> <br /> <br /> <br /> Il cherche à soigner les peines de cœur.<br /> <br /> Ne pas se contenter de passades<br /> <br /> Ne pas multiplier les embrassades,<br /> <br /> Difficile de rester à la hauteur!<br /> <br /> <br /> <br /> Voyez comme il se vexe,<br /> <br /> Quand on lui présente un miroir convexe.<br /> <br /> Il décide de lâcher son accordéon.<br /> <br /> <br /> <br /> A présent, tout fier, il nous snobe.<br /> <br /> Tel un caméléon,<br /> <br /> Il enfile une nouvelle robe.
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