Éternité, film de Tran Anh Hung
Quelque part hors du monde : l’Éternité.
La guerre, seul fait historique ? Elle prend deux garçons loin de l’écran. Parce que l’écran, ici, masque tout. Aucun conflit, aucune difficulté matérielle. Le jardin est un paradis. La maison est immense. Et le temps s’étire.
C’est en tous points l’opposé de Divines : des actrices et des acteurs connus, pour attirer le spectateur, un contexte historique complètement gommé, hormis les costumes qui permettent d’en rajouter sur la classe sociale, aisée, dont on va suivre la généalogie, des personnages dont on ne peut imaginer l’incarnation.
Des images qui succèdent aux images, un récit en voix off. La virtuosité alliée à la vacuité : le réalisateur, pour évoquer la fécondité, n’a su employer que des moyens stériles.