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5 janvier 2016

Les chardons du Baragan, de Panaït Istrati

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Panaït Istrati nous fait vivre, au début du XXe siècle, les saisons du Baragan, une plaine du sud-est de la Roumanie. Saisons terribles, parmi les pauvres « dépourvus de tout », ceux qui sont au service des boyards et ne possèdent rien, et que le vent, le soleil, la terre même traitent sans pitié. Les enfants n’espèrent qu’une chose, quand ils l’osent : suivre les chardons virevoltants (« La petite tige casse net, fauchée à la racine. Les boules épineuses se mettent à rouler, par mille et mille »), quitter ce pays, sans illusion, mais que faire d’autre ? L’enfant dont nous suivons le récit est né dans une famille installée, après bien des errances, au bord d’un affluent du Danube. Le commerce du poisson ne nourrissant pas les parents et l’enfant, la mère incite le père à partir vendre son poisson dans le Baragan… Ils ne reverront plus la mère. Leur aventure les conduira de plus en plus loin dans la misère jusqu’à ce que l’enfant se décide à suivre les chardons… Ce n’est pas la fortune qu’il amassera. Il trouvera refuge et affection dans une famille de paysans à qui la neige, un jour enfin, donnera de l’espoir. On fera le grand ménage, comme dans toutes les maisons où il y a une fille à marier. Mais ce n’est pas tant la terre qui ne nourrit pas les hommes, les femmes et les enfants. Dans le village des Trois-Hameaux, il y a un pope, un maire et un boyard qui ont fait fortune sur le dos des paysans. Et la révolte va se lever, violente et violemment réprimée. Il y eut là, en mars 1907, onze mille morts. Vingt ans plus tard, Panaït Istrati leur dédiait ce livre.

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