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20 octobre 2015

Bruno Doucey à la Rencontre poétique chez Tiasci - Paalam en octobre 2015

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« Ce que vous avez lu, c’est la vérité. Les poètes savent trouver la vérité. Pourtant, vous n’avez pas connu cette période, je l’ai connue, et votre lecture m’était insoutenable. Comprenez bien, elle était juste. » Cette émotion exprimée après la lecture par Bruno Doucey d’extraits de son livre Le carnet retrouvé de monsieur Max était largement partagée par l’assistance. C’est l’histoire d’un artiste, un peintre, un poète, emmené à Drancy et mort là en 1944. Pourquoi l’a-t-on arrêté à Saint-Benoît-sur-Loire, alors qu’il y vivait une vieillesse apparemment respectée de sa logeuse et des habitants qui l’appelaient Monsieur Max ou Monsieur Jacob ? Parce qu’il était né juif ? Parce qu’on lui reprochait son homosexualité ? Parce qu’il était artiste ? C’est dans ces questions et leurs méandres que Bruno Doucey a plongé, y risquant ses propres souvenirs (celui de son grand-père, ou encore celui d'un cauchemar récurrent...) pour écrire ces carnets, un bleu et un jaune, où il se laisse envahir par l’esprit de Max Jacob, l’amitié des poètes qu’il a rencontrés, celle de Picasso dans sa jeunesse, l’attention d’une logeuse, puis, plus tard, d’un jeune homme prénommé Simon, et aussi la prière, et aussi l’humour pour résister à l’insoutenable. Selon Bruno Doucey, le hasard d’un matricule attribue à Max Jacob une parenté avec un poète indien, Aurobindo Ghose dont le nom, ici, dans ce lieu où se pratique la musique indienne et où nous avons déjà entendu plusieurs poètes issus du Monde indien, résonne singulièrement. 

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