Pierre Bonnard - Peindre l'Arcadie, au Musée d'Orsay

C’était il y a plusieurs années, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. J’avais visité l’exposition Bonnard. C’était avant de commencer ce blog. Pourtant, j’ai déjà cité ce peintre plusieurs fois ici et là. J’ai plongé à nouveau dans sa lumière, dans le tremblement de sa lumière, dans l’éblouissement de ses couleurs. Je ne m’en lasse pas. Les nus, bien sûr, celui-ci bleu, celui-là rose, cet autre encore doré. Les arbres aussi, un mimosa éclatant, un amandier en fleurs. Et la sensualité quel que soit le sujet du tableau, et une touche d’humour ou de secret, comme dans cette toile dite de L’indolente. Les commentaires qui accompagnent les oeuvres ici attirent notre regard sur tel ou tel aspect, sur une ombre, un drap froissé, un paravent. Tout le parcours de Bonnard est au Musée d’Orsay, depuis l’époque japonisante jusqu’aux autoportraits (et je vois le mimosa et l’amandier en fleurs comme des autoportraits). Son activité de photographe aussi. Après avoir attendu sous la pluie pendant une heure et demie, je me suis assis devant le montage de très courts films montrant Pierre Bonnard avec ses amis Maeght, en pique-nique ou en barque, des images que je n’avais jamais vues. On rencontre aussi Maillol, dont deux statues sont présentes dans la dernière salle, comme sont présentes certaines oeuvres d’amis dans les toiles de Bonnard, peut-être parce que Dina Vierny a posé pour l’un et pour l’autre.