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1 juillet 2014

Transperceneige, de Lob / Rochette / Legrand

Transperceneige-couv

« Fumier d’queutard », c’est avec ces mots qu’est accueilli Proloff qui a réussi à s’enfuir des wagons de queue du « train qui jamais ne s’arrête ». Et il va ainsi remonter, de wagon en wagon, jusqu’à Alec Forester… Qu’est-ce qui le pousse ? Seulement le désir de fuir une situation invivable ? L’envie d’accéder aux classes dirigeantes ? Ou un destin dont il n’a même pas idée au départ ? Les images de Jean-Marc Rochette sur le scénario de Jacques Lob m’étaient restées en mémoire depuis que j’en avais vu les planches dans la revue (à suivre). Les retrouver dans cette édition intégrale m’a procuré le même intérêt qu’alors. Un univers glacé, hostile, traversé par un train qui ne s’arrête pas. Un train, généralement, c’est fait pour aller d’une gare à une autre. Ici, il n’y a plus de gare, et la société humaine, lancée à une vitesse folle, a reconstitué dans ce train non seulement la hiérarchie sociale, mais aussi le cycle vital de la digestion, une façon d’habiter l’espace. Certains prient « sainte Loco », d’autres la maudissent, quelqu’un lui a donné un prénom. Le couple Proloff et Adeline nous est sympathique, parce que rebelle et parce que beau, du moins comme le lecteur les accepte. Pourtant l’histoire finit mal. Peut-être ne finit-elle pas, d’ailleurs. 

Et c’est sans doute pour ça qu’une suite a été donnée au livre de Lob et Rochette. Mais, cette fois, le scénario de Benjamin Legrand ne m’accroche pas. Je lui trouve des redites et une construction par trop invraisemblable. C’est qu’il lui fallait raccrocher les wagons, comme on dit. 

Les peintures de Jean-Marc Rochette qui viennent conclure l’ouvrage donnent pourtant envie de prolonger les contes du Transperceneige « aux mille et un wagons ».

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