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22 janvier 2014

Denis Hirson aux Rencontres Poétiques Tiasci - Paalam

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Depuis qu’il a accepté de venir ici dire ses poèmes, il s’est passé beaucoup de choses pour Denis Hirson, si bien qu’il a choisi de nous faire partager son parcours, un peu comme s’il cherchait à savoir où il en est de sa vie, de son écriture, de son rapport avec l’Afrique du Sud où il a passé son enfance et sa jeunesse. Il construit la soirée en quatre dates : la libération de Nelson Mandela, la mort de son père, les premiers écrits en langue française, et aujourd’hui. Il nous offre ce cheminement de texte en texte, lus en français s’ils sont traduits (ou écrits directement dans cette langue) ou en anglais. Avec lui, nous traversons la lutte contre l’apartheid, nous nous interrogeons sur l’effet des souvenirs rappelés, nous apprenons que la forme d’un poème peut être le moyen de passer d’ici à là, nous découvrons avec plaisir que la relation à une langue étrangère peut ouvrir d’étranges compréhensions nouvelles et que la lecture assidue des poètes fait qu’un jour leurs textes deviennent les nôtres. Denis Hirson lit ses poèmes, ce soir-là, mais aussi quelques textes d’autres poètes qu’il a rassemblés dans des anthologies. L’Afrique du Sud lui est revenue avec Mandela qui ouvrait « la porte de l’Histoire » et redonnait au pays sa moitié manquante. Reprenant la démarche initiée par Perec (Je me souviens), il publie I remember King Kong et peu à peu redonne vie à son passé, mais sans nostalgie. Avec le désir de transmettre la vitalité de la littérature sud-africaine et c’est ainsi qu’il s’est mis à rassembler les auteurs, les œuvres, les textes, et que la Biennale des Poètes en Val-de-Marne a fait appel à lui. Tout ce chemin le conduit aujourd’hui dans ce sous-sol, comme si la poésie toujours était souterraine, et parce que la poésie toujours ouvre des chemins. On ne saurait trop remercier Denis Hirson pour partager ses mots et son expérience, qui deviennent les nôtres.

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