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29 août 2013

Atlantides (heroïc poésie), de Gérard Noiret

atlantidesCette « heroïc poésie » renvoie, évidemment à l’« heroïc fantasy », puisant dans une antiquité plus ou moins fantasmée un récit, ou, ici, des poèmes. Ces poèmes apparaissent comme des objets que la terre ou la mer (puisqu’il s’agit d’« atlantides ») fait resurgir et dont on découvre la civilisation à laquelle ils étaient attachés. Ils ont tout à la fois un air connu et un aspect étrange. Les majuscules, d’abord, viennent troubler la lecture : elles ne marquent ni le début d’un vers, ni celui d’une phrase et obligent à trouver la respiration adéquate, comme le ferait un plongeur dont la lampe éclairerait peu à peu une épave ou une cité engloutie. Et puis il y a les caractères d’imprimerie, et notamment les deux sortes d’italiques, me faisant penser à des strates historiques différentes d’une organisation sociale ainsi révélée : « la Haute et Basse Couronne », « le Chemin des Honneurs », « le Présomptif »… Mais il ne s’agit pas uniquement d’une organisation sociale : les relations intimes se dévoilent aussi sur des fresques, des tapisseries, des bijoux. « Dès lors ils incarnent toutes les formes susceptibles d’accueillir le désir ». Les secrets longtemps enfouis viennent peu à peu exprimer l’humanité même, les rapports de force (« N’ayez aucune illusion Régnez puis l’instant venu Demandez-vous / Quelles épaules soutenaient l’édifice »), les relations familiales (« A dix jours de voile résident les seuls Pour qui je compte »), la personne elle-même (« Entre l’infiniment peut-être et l’infiniment soi »). Et tout ce monde vit perpétuellement « sous la menace liquide ». A quoi donc aura servi « La Gloire » ?

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