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17 mai 2013

Salwa Al Neimi et Werner Lambersy, Poètes en Résonances, à Paris

mesancetreslesassassinsLes deux poètes invités par la Compagnie Résonances, ce dernier vendredi d’avril, n’avaient a priori pas grand-chose en commun. Il est né en Belgique, elle est née en Syrie. Il a publié il y a quelques années une anthologie personnelle qui montre la grande diversité de sa poésie. Elle est venue avec un recueil de poèmes et deux romans. Pourtant, à les entendre l’un après l’autre en cette soirée, on entend bien quelques  résonances.

« Mille et une nuits ?
quelle saleté… », écrit-elle.

« Six jours et sept nuits dans l’esquif du souffle, seul sur l’océan des morts… », écrit-il.

l_eternite_est_un_battement_de_cils_werner_lambersyPour lui, quand les dieux se sont tus, c’est le moment d’Orphée, du poète qui lâche « ce qui est fait / pour essayer de toucher ce qui manque ».

Elle dit : « sous mon lit / un cimetière ». Salwa Al Neimi intitule « Le bonheur » le petit texte suivant : « Tous les loups dont j’ai rêvé / m’ont dévorée ! » Ses mots disent l’amour mais la mort est toujours si proche. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle termine sa lecture (en arabe, Seyhmus Dagtekin - qui l'a invitée - lisant la traduction française) : « en fermant bien le couvercle par-dessus moi ».

Werner Lambersy cherche sa respiration « sur la croupe du chaos », lui qui se dit « athée provisoire », explore l’amour car « il n’y a de vérité que peau à peau », « mêlés l’un à l’autre d’alluvions étoilées dans un fleuve dont le seul mouvement est d’aimer ». « Sinon / pourquoi ce vide épouvantable / et ce bonheur / par la consolation des chairs ».

C'est presque une invitation à lire La preuve par le miel, de Salwa al Neimi.

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