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21 septembre 2012

Les petits, de Frédérique Clémençon

lespetitsQuand j’ai lu la première nouvelle de ce livre, j’ai pensé que tout était annoncé. La fin ne m’a apporté aucune surprise. Mais les autres nouvelles m’ont captivé.

Frédérique Clémençon expose les ressorts de la cruauté, mais pas seulement. On entre avec elle dans les secrets qui torturent ceux qui les retiennent, une blessure qui pourtant ne faisait pas mal au début mais s’est envenimée, une jalousie qui prend une ampleur démesurée, un viol dont on ne peut pas parler à ses proches, une situation devenue insupportable, une attention étouffante. Il y a toujours des enfants dans les histoires qu’elle raconte mais ce ne sont pas toujours d’eux qu’il s’agit. C’est parfois un père, une mère, qui n’en peuvent plus, qui craquent, comme on dit. Des fragiles, des fragilisés. Des personnages avec lesquels on entre en empathie, mais près desquels on ne saurait peut-être pas vivre.

Chaque texte a son intrigue dans ce livre, mais je m’arrête un instant sur Le rêve de Lazare. Je me suis retrouvé, à la fin de cette nouvelle, comme a dû se trouver la mère d’Adèle, qui n’arrive que dans les dernières pages. A me demander ce qui est vrai dans le récit de la fille, ce qui est inventé, si c’est Lazare qui a rêvé ou s’il a été rêvé. A avoir alors envie de prendre dans les bras cette petite aux « yeux embués de larmes ».

Et j’ai pensé que cette nouvelle était bien à sa place au cœur du livre, que l’ordre des textes collait bien avec l’intention de l’auteur qui termine avec la séparation d’une femme et d’un homme. « Parfait. Tout était parfait. »

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