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29 avril 2012

Rachid Badouri

rachidbadouriS’il a travaillé son accent pour que nous puissions nous comprendre, Rachid Badouri commence par se moquer du nôtre : nous ne parlons pas le même anglais, nous ne connaissons pas les mêmes acteurs américains. C’est peut-être pour ça que son père, Marocain francophone parti vivre au Québec, pourra affirmer que ce sont toujours et partout les mêmes qui pilotent les avions : les langues et l’exil, les langues de l’exil, les noms imprononçables des autres, qu’ils soient Américains ou Chinois. Ces autres, qui ont la voiture, mais qui peuvent quand même perdre au jeu de la séduction. Ces autres, qui partagent notre existence, nos goûts musicaux, nos histoires. Et nous racontant son enfance, son adolescence, sa jeunesse, Rachid Badouri rend un hommage à son père, qui maîtrise assez mal la langue anglaise mais s’inquiète de l’originalité du fils qui se prend pour un Ninja, pour Michael Jackson, pour un Gino… C’est qu’il a de la souplesse, Rachid Badouri, un corps qui danse, un visage qu’il déforme à souhait. Et tout son spectacle nous dit qu’il se raconte sans cesse des histoires, qu’il se fait des films, et il nous le montre, nous les fait partager par le rire, et nous fait voyager sur tous les continents pour nous ramener dans cette salle du Théâtre du Temple, à Paris, où il se fait prendre en photo avec son public.

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