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4 avril 2012

Toi aussi, tu as des armes - La fabrique éditions

toi-aussi-tu-as-des-armesPoésie et engagement, est-ce encore possible de lier ces deux termes ? C’est ce à propos de quoi sont invités à s’exprimer quelques auteurs : sept hommes et deux femmes. N’y cherchons pas de leçon : ils s’en garderaient bien. Pas de mode d’emploi, pas de définition d’un art poétique. Chacun témoigne seulement de sa propre (le correcteur orthographique me propose « pourpre » !) expérience.

Je n’arrive pas à suivre Christophe Hanna ; Jean-Marie Gleize me perd en citations. Je reconnais le propos de Jean-Christophe Bailly. Hugues Jallon m’intrigue et m’oblige à penser ce qui distingue la poésie de la communication ou de la propagande (toi aussi, tu écris avec un ennemi dans la tête). Le Corps de grève de Manuel Joseph fait mal aux pieds (comme les vers dans la poésie on dit les pieds pour les morceaux). Jacques-Henri Michot décortique la phrase de Kafka qui a donné le titre de ce recueil de textes (« Mehr als Trost ist : Auch Du hast Waffen » Donc : « Plus que de la consolation est : Toi aussi, tu as des armes. »), invite avec Hubert Lucot à « ne pas subir, mais agir » et conclut avec Victor Hugo : « On le voit ; c’est réel, et ce n’est pas possible. (Les Châtiments, toujours) ». Yves Pagès introduit le « je » dans cet ensemble et nous fait relire le « Je préfèrerais ne pas » de Bartelby. Je vous invite à lui rendre visite sur son site dont vous trouverez le lien dans la colonne de droite de ce blog. Véronique Pittolo examine quelques cas d’intellectuels et de la pensée politique : BHL apparaît alors mais aussi Spinoza (Malheureusement, le plus souvent, l’homme se voit tout petit. Il a besoin d’un représentant plus grand. Il fait naître la démocratie parce que Dieu ne lui est pas apparu assez grand quand il en avait besoin. […] On a le droit de ne pas être d’accord. A la messe, c’est impossible parce que tout le monde chante en même temps. A l’opposé de la religion, la politique s’occupe de ce qui se passe ici et maintenant en utilisant également le mot élu). Nathalie Quintane a le dernier mot (Mais ce n’est pas parce qu’en face ils ne proposent que la caricature d’eux-mêmes que nous devons, nous, ne proposer que notre propre caricature) et s’efface derrière la citation d’Adorno : « Après que la littérature eut manqué sa promesse de ne faire qu’un avec la réalité ou de se trouver sur le point de la produire, elle est contrainte de se critiquer elle-même sans ménagement », précisant qu’elle y a remplacé « philosophie » par « littérature ».

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