mars 2012

Depuis plusieurs soirées, dans le ciel, la lune danse avec Vénus et Jupiter. J’ai cherché quelques airs qui pourraient mener cette danse. Il y a, d’abord, Au clair de la lune, bien sûr. Au clair de la lune,Mon ami Pierrot,Prête-moi ta plumePour écrire un mot.Ma chandelle est morte,Je n’ai plus de feu,Ouvre-moi ta porte,Pour l’amour de Dieu.  Mais aussi ces paroles interprétées par les Compagnons de la Chanson : Vénus mon amie, étoile de la nuit, je vous en prie,Envoyez-moi l'amour dont j'ai rêvé, il est temps de venir... [Lire la suite]

En feuilletant le livre de Jean-Marie Blas de Roblès, je me suis arrêté sur la nouvelle intitulée « La loi Cioran » et j’ai immédiatement lu dans un des ateliers d’écriture que j’anime ce récit où « l’auteur d’un livre devrait payer de sa vie l’honneur d’une édition ». Et puis, je me suis embarqué dans les vingt-deux textes du livre. Avec le plaisir de la surprise, quand le récit nous mène à un retournement que nous n’avons pas vu venir. Avec le plaisir aussi de la lecture d’un style très agréable, d’un travail de... [Lire la suite]

« Je ne suis pas homo, je ne suis pas hétéro, je ne suis pas bi, je suis sexuel ». Ce sont les mots qui concluent le premier sketch du spectacle de Laurent Gérard. Et ce spectacle ne dément pas le fait que, pour faire rire, il vaut mieux en raconter sous la ceinture. Et en string, c’est encore plus efficace. Il y a de l’audace dans ce one man show, des effets qui surprennent, mais aussi des transitions un peu trop longues, tirant le spectateur que je suis vers l’ennui de temps en temps. Il se change en effet plusieurs fois,... [Lire la suite]

J'attendais un bus dont l'arrivée était annoncée dix minutes plus tard. Le temps de prendre quelques photos dans la Roseraie.    

L’un parle entre les compositions, l’autre semble toujours concentré sur son instrument. Celui qui parle raconte que le premier inventeur de la musique avec un instrument à corde était un chasseur qui, délaissant la chasse, a préféré jouer avec son arc pour en tirer non des flèches mais des notes. Et ce sont des notes nombreuses qu’ils offrent, ces deux-là, Ballaké Sissoko et Vincent Segal, de la kora et du violoncelle. Ils nous font profiter de leur rencontre, de leur complicité, assis au centre de la scène, la lumière concentrée sur... [Lire la suite]

Les points sur les i - éditeur, publie en ce mois de mars 2012 les textes que j'ai écrits pour le solo de danse interprété par Chantal Loïal, et créé en janvier 2011 à Fort-de-France. Ce livre contient les textes dits pendant le spectacle et d'autres, écrits pour nourrir les débats qui suivent la représentation. Pour commander ce livre, cliquer sur la couverture : vous atteindrez le site de l'éditeur. Vous pouvez également le commander en m'adressant un message via ce blog. Merci.

Des profondeurs, peut-être, monte la lumière vive, éblouissante. La couleur ici brouillonne, bouillonne et vibre et vibrionne. Isabelle Brillant va jusqu’au fond des mers, peut-être même au fond des mères, où les couleurs se forment, prenant un peu de rouge, de bleu, de vert, comme si l’urgence prenait corps, appelait à l’air. S’ouvre la faille depuis les profondeurs, s’ouvrent les yeux pour voir les premières images de la création des mondes. Si l’on s’approche, les volutes révèlent des formes inouïes, des nuages, des rochers, des... [Lire la suite]

Enfances, c’est le thème 2012 du Printemps des Poètes. Et peu importe que le calendrier arrête ce printemps avant la saison ! Faisons de nos enfances un beau présent. Un beau présent est un texte composé de sorte que ne sont utilisées que les lettres d’un nom ou d’un mot. Ici, retenons les lettres du mot enfances. Vous pourrez ajouter, pour faire les phrases, quelques petits mots (trois lettres maximum) dérogeant à la règle, par exemple les articles (le, la, les, un, une, des). Voici quelques mots utilisables (il y en a d’autres... [Lire la suite]

Les enfants au pouvoir ? Certes, dans cette pièce, Roger Vitrac montre un enfant manipulateur, menteur comme les adultes, et déstabilisateur de la famille bourgeoise. Il faut bien reconnaître qu’à le dire « terriblement intelligent » tout en lui faisant croire qu’un vase serait un œuf de cheval, un « coco de dada », ne peut que conduire à ce retournement : les parents sont, de son point-de-vue, suffisamment stupides pour être condamnés. La mort plane dès le début sur cette scène où des racines d’arbres... [Lire la suite]

Une jeune femme de 25 ans rend visite à sa mère en prison depuis 15 ans. C’est la première fois qu’elle vient. La rencontre est d’une tension extrême et se déroule sous les yeux des gardiens (un gardien et une gardienne). Rien de ce qui se passe là ne correspond à ce que nous en imaginons. L’auteur, Rona Munro, Ecossaise, sait nouer les histoires peu ordinaires. Une femme a tué, elle est en « longue peine ». Le spectateur est prêt à toutes les éventualités : elle est innocente ; elle était en légitime... [Lire la suite]