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main tenant
4 mars 2012

La saisie du modèle, au Musée Rodin (Paris)

Rodin-La-saisie-du-modeleLes premiers dessins saisissent le visiteur. Le mouvement est tout de suite là. Mouvement du modèle, mouvement de la main qui trace tandis que le regard suit le modèle. Et des teintes viennent rehausser le trait, recouvrir le fond, au point qu’on a l’impression que le dessin sort du papier. Une apparition, fragile. Et nous entrons dans les techniques : dessiner, découper, reproduire, déplacer, assembler. Le modèle saisi instantanément, il peut être repris, envahi d’aquarelle, de taches, souligné de rouge, de bleu, de couleurs vives, nommé de noms différents selon les intentions du moment. Figures mythologiques, Carmen, cosmogonie, danseuses, contorsionniste, et j’en oublie, plus souvent nues que vêtues, et, si elles sont vêtues, la robe souvent relevée. Rodin s’intéresse, bien sûr, au sexe, marquant ici et là d’une même couleur, la chevelure et les poils pubiens, préférant souvent les jambes écartées, les femmes accroupies, s’intéressant fort peu au visage, cherchant peut-être le secret du geste, l’équilibre ou le déséquilibre du corps, l’essayant dans diverses positions, comme dans « un très beau coucher de soleil » (une tache rouge, une tache noire, un nu couché), allant jusqu’à le recouvrir.

300 dessins, classés en quinze chapitres, c’est un peu vertigineux, et on se dit qu’il faudrait recommencer, pour retrouver le saisissement de la première salle, quand le trait cherche encore ce que nos yeux n’ont pas encore vu.

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