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23 novembre 2011

Le papillon et la lumière, de Patrick Chamoiseau

papillonetlumiereC’est un livre qu’on a envie de lire à voix haute, de partager. Qu’on n’y cherche pas la réponse des réponses ! Si on ne trouve que ce qu’on cherche, on ne connaît rien de nouveau. Et tout est toujours à découvrir.

Ce conte philosophique nous emmène dans les airs, dans la lumière et l’ombre, nous fait passer par Mc Donald’s, les feux de circulation, l’intérieur des maisons des humains, un beau grand fromager, un flamboyant noirci dans un rond-point. Tout se joue dans ce monde-ci. Plus d’une fois, avec le jeune papillon, on est désarçonné par les propos du plus âgé. On sent bien qu’il se passe quelque chose, qu’il s’agit de transmission, mais on se demande ce qu’il y a à transmettre.

J’ai lu et relu ce petit ouvrage à la couverture noire et orange (lettres blanches). Je me suis laissé porter par le dialogue solaire (c’est bizarre d’écrire ça à propos de papillons de nuit). J'y ai rencontré, sans qu'ils soient jamais nommés, le mythe de Prométhée, celui d'Icare.

J’ai accepté la complexité de la parole énoncée par le vieux papillon et je n’ai pas été étonné de retrouver cette complexité dans les propos d’Edgar Morin, cité dans un magazine, et où il dit que la « dialectique permanente de la vie et de la mort où la mort triomphe à la fin sur des individus, voire sur la vie avec la mort du Soleil, cela ne fait que renforcer l'idée de l'importance du vivre. » Et cette phrase fait écho à celle de Patrick Chamoiseau : « Celui qui n’a pas connu la mort ne saurait prétendre avoir connu la vie. »

Mais pas de leçon chez l’un ni chez l’autre, sauf peut-être l’idée « d’unir des notions qui se repoussent » - optimisme et pessimisme, jeunesse et vieillesse, lumière et obscurité -, et d’atteindre la « haute attention ».

Commentaires
S
Une fable poétique et anagogique, digne de "Jonathan le goéland" !
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