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11 octobre 2010

Ma Nuit Blanche 2010

100_1508Ma Nuit Blanche 2010 a commencé au métro Nation avec cet homme qui cherchait à rejoindre Saint Lazare et m’a remercié pour les indications que je lui ai données. Un autre m’a alors parlé de la CGT et de la manifestation de l’après-midi, où il y avait du monde…

100_1510Au métro Belleville, j’ai trouvé le programme, et suis parti vers la rue Jean-Pierre Timbaud. La façade d’une école était barrée, sur le Boulevard de Belleville, d’un mot que je n’ai pas réussi à lire (œuvre de Lang/Baumann, Comfort #4), mais était-ce un mot ou seulement une sorte de gonflement de façade ?

Un peu plus loin, je ne suis pas entré au Zèbre de Belleville. Rue Jean-Pierre Timbaud, du monde devant les bars, discutant, buvant, fumant ; deux jeunes hommes, accoudés sur l’appui de fenêtre d’un rez-de-chaussée d’immeuble, buvaient au goulot d’une bouteille de vin rouge. Des parents avec enfants et poussettes se frayaient un passage.

100_1514A la Maison des Métallos, occasion d’entrer dans ce bâtiment que je n’avais vu que de l’extérieur, j’ai apprécié le mur kaléidoscopique (de Zhenchen Liu), la cité engloutie (de Caetano Dias) et ce que j’ai pris pour une réunion familiale dans une architecture étrange et lumineuse (Singspiel, de Ulla Von Brandenburg) projetés sur les écrans.

100_1516Rue de la Fontaine au Roi , le Paradise (une des trois projections de Naked City, de Hakima El Djoudi) était en panne lors de mon premier passage et une fenêtre allumée à l’angle d’un immeuble feignait d'ignorer l’affirmation The world is yours, tandis qu’un responsable de l’installation cherchait ses gardiens.

Dans l’église Saint Joseph des Nations, les orgues ont joué pendant dix minutes, fièrement, fiévreusement, emplissant le volume de l’édifice, avant le concert de 22 heures : Echo-Spirit. Dispositif surprenant, mélanges de musiques, voix humaines disposées de part et d’autre du chœur et sons enregistrés, le tout donnant sonorité et rythme aux projections lumineuses sur les voûtes. Cela aurait pu créer une ambiance mais j’étais sans doute mal placé pour la percevoir. J’ai repris mon chemin.

Retour vers la Maison des Métallos : la file d’attente s’était agrandie. Un bus est passé, faisant retentir un signal à quoi un jeune homme a répondu avec un vuvuzela…

Descendant à nouveau la rue Jean-Pierre Timbaud, j’ai été interpellé à deux reprises par un jeune homme devant un bar, essayant un prénom qui n’est pas le mien, pour jouer la complicité. Je ne me suis pas arrêté. Puis je suis arrivé au métro République.

La ligne 9 promettait une station fantôme. Monté dans la voiture, j’entends qu’on m’appelle : « Monsieur ! » Six jeunes sont assis et l’un d’eux me dit que je ressemble au père d’un de ses copains, lequel dément aussitôt. Je leur indique qu’entre République et Strasbourg Saint Denis il y a quelque chose à voir… Le métro ralentit à l’approche de la station fantôme : des hommes et des femmes écrivent avec leurs corps et leurs vêtements noirs des lettres… illisibles. « Bizarre », disent les jeunes tapant sur la vitre. J’ai appris plus tard qu’il s’agissait d’une installation de l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs, sous la direction de Laurent Ungerer, et qui présentait des anagrammes des sept lettres contenues dans « Saint-Martin », nom de la station fermée au public.

100_1527Changement de ligne de métro, descente à Châtelet pour me rendre devant l’Hôtel de Ville illuminé des phrases colorées de Michelangelo Pistoletto, affirmant, en plusieurs langues « aimer les différences ». Certains profitent du rassemblement pour offrir un spectacle aux badauds : applaudissements Place de l’Hôtel de Ville, musique sur le Pont d’Arcole qui me conduit vers Notre Dame. Au moins une demi-heure d’attente pour entrer dans la cour de l’Hôtel-Dieu ; tant pis pour les Lucioles d’Erik Samakh, je me contente de regarder la rosace éclairée de l’intérieur de la cathédrale (installation de Thierry Dreyfus intitulée Offrez moi votre silence) en écoutant les djembés…

100_1532Trois bonnes heures de déambulation nocturne dans la ville, marchant sur la chaussée, me mêlant à la foule puis prenant un chemin de traverse, passant de la lumière à l’ombre, regardant mes semblables, certains ne sachant pas très bien ce qu’ils faisaient là, d’autres s’y trouvant par hasard, d’autres encore équipés d’un itinéraire pré-établi… J’aurais peut-être dû entrer au Théâtre de la Ville ou au Théâtre du Châtelet pour voir les vidéos qui y étaient projetées, mais j’ai repris le RER et suis rentré chez moi.

Retrouvez celle de l'année 2009 en cliquant ici.

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