Un acrostiche pour s'enticher de La Joconde

Hervé Le Tellier a publié deux ouvrages à propos de La Joconde, 199 variations sur le célèbre tableau de Léonard de Vinci. Deux fois 100, dont une page blanche : le point de vue du lecteur.

Dans Joconde jusqu’à 100 (publié en 1998), on peut lire :

Le point de vue de la maman
Mona, quand elle était petiote, elle mangeait rien, mais alors ce qu’on appelle rien. Le cinéma qu’il fallait lui faire pour qu’elle mange ne serait-ce qu’une Vache qui rit, c’était pas croyable. Et une cuillérée pour Léo, et une autre pour François 1^er. Vous auriez vu le tableau ! Des heures que ça durait. Moi mon mari, on en était malade.
Elle était pas norexique, mais presque.

Le point de vue de la petite annonceuse
J.f., 25a., brune, b. éduc., aim. cuis. fr. et peint., hab. Ital. (Florence), ch. H. 30-40 a., b. situat., sport., raffin., pr corr., voire + si aff. Pas sér. s’abst. Joindre photo SVP. Réf. : LV1503 

Dans Joconde sur votre indulgence (publié en 2002), on peut lire

Le point de vue du Cluedo
Madame Giocondo, dans le belvédère, avec le châle de soie noire. 

Le point de vue du bulletin scolaire
Mona est un modèle de discrétion. Elle pourrait toutefois mieux faire si elle ne restait pas tout le temps assise les bras croisés. Son sourire indéfinissable laisse parfois croire qu’elle se moque du monde.
A été autorisée par le conseil d’établissement à garder son châle sur la tête pendant les cours, à l’exception toutefois des exercices de gymnastique.

Je vous propose d’écrire le point de vue du lecteur. Il me semble qu’Hervé Le Tellier n’a pas écrit le point de vue de l’acrosticheur. Ce sera votre mission, si vous l’acceptez. Vous pouvez choisir un acrostiche avec LA JOCONDE, ou avec MONA LISA. Regardez bien la reproduction (ou allez au Musée du Louvre, si vous avez le temps !) et composez votre texte en tenant compte de ce que vous voyez dans le tableau.

Un exemple :

Là-bas, dans un Musée,

A l’abri des projectiles et des voleurs,

J’ai vu un tableau très connu

Où une jeune femme vêtue de noir

Cachait le paysage d’une campagne

Orée de bois, large fleuve

Nœuds d’une route en lacets

Dans une Italie dont le ciel

Etait si gris qu’on se serait cru ailleurs.

Aujourd'hui, un peu avant 17 h,
ce blog a reçu sa 9000e visite.
Merci !

Comments

[Béatrice]

Le virus et la passion
Des bons mots,jeux de mots,
Contrepétries et poésie,
M'ont inspiré trés tôt,
Et m'ont été transmis
Par mes "tonton"
L'autre et onaretetout
C'est tout!
(Bactérie... euh Béatrice ;-)

[????]

C'est qui cette Béatrice ?

Fille, nièce ou cousine de Palin Drome et d'Ana Gramme eux mêmes dignes héritiers de Boustro Phédon et Ana Cyclique.
Deux contraintes pour une Joconde ! Qui dit mieux ?
Moi je dis BRAVO

[Béatrice]

Minoi au sourire minimuM
Oeuvre ne possédant guère le profil des PicassO
Ni la simplification colorée des GauguiN
Avec sobriété, le peintre te dessinA
Le visage pale dominant un cieL
Impur,triste,gris et quI
S'estompe sur le vert du boiS
Assise,Mona LisA.

[danièle]

Madone
Odalisque
Nymphe
Amante
Libertine
Immaculée
Sainte
Absente...

[ma dona]

Léonard, qu'as tu peint ?
Assise, mains nonchalamment croisées,
Jeunesse malicieuse d'une veuve sombre
Oubliée dans ses pensées.
Chasteté d'un regard persistant,
On a soigneusement épilé Mona.
Ni cils, ni sourcils,
Décolleté trop sage
Effets subtils sur la chair.