Le premier jeudi de l'OuLiPo de la Saison 2009-2010

Une soirée avec l’OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle, lien dans la colonne de droite), jeudi 15 octobre, dans le grand auditorium de la BNF.

Une soirée avec l’Anthologie de l’OuLiPo, anthologie signifiant «choix de fleurs» au sens propre, la soirée s’intitulait Mille Fleurs. Fallait-il y voir une surenchère sur les Cent Fleurs du Président Mao ?

Cela a commencé par un texte de François Le Lionnais. Il s’agissait, ce soir-là, de rendre hommage à des auteurs ou des textes peu connus. Ainsi, sauf erreur de ma part, aucun texte de Raymond Queneau, à l’exception de sonnets revus et réduits à leurs « sections rimantes » par un certain Latis (pseudonyme d’Emmanuel Peillet, co-fondateur de l’OuLiPo). Mais on a entendu aussi Jacques Bens, Luc Etienne, Oskar Pastior, par les voix de Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Ian Monk, Marcel Benabou, Michèle Grangaud, Frédéric Forte et Olivier Salon.

Et nous avons beaucoup ri, portés par l’intelligence et l’humour de ces écrivains, morts ou vifs, morts et vifs (quand un auteur entre à l’OuLiPo, il y est pour l’éternité, il est donc excusé aux réunions qui se déroulent après sa mort).

Olivier Salon est le seul auteur présent à lire un de ses textes devant une salle dont le rire gonfle, gonfle, gonfle tant les fleurs s’y accumulent en ce bouquet touffu qu'il nous lie là.

Car il faut rappeler ces phrases de François Le Lionnais : « Lorsqu’ils sont le fait de poètes, divertissements, farces et supercheries appartiennent encore à la poésie. La littérature potentielle reste donc la chose la plus sérieuse du monde. »

En présentant ici l’Anthologie de l’OuLiPo qui vient de paraître, je me permets de signaler qu’y figure un texte de Ian Monk dédié à Lucien Suel (lien dans la colonne de droite)...