Ginkgo Biloba
Le ginkgo biloba est un arbre qui porte une grande part de mystère. Il nous vient de la nuit des temps, avant les dinosaures, et a résisté à plusieurs changements climatiques. C’est aussi un ginkgo biloba qui, le premier, a repoussé sur le site d’Hiroshima après la bombe.
Aujourd’hui, cette espèce peuple les villes parce qu’elle résiste à la pollution. Ce sont souvent des arbres mâles, la « graine » de l’arbre femelle dégageant une odeur désagréable à maturité. L’Avenue de France, qui passe le long de la Bibliothèque François Mitterrand, à Paris, en est plantée. Mais ce n’est qu’un exemple. J’ai vu de ces arbres au Forum des Halles, dans certains parcs urbains, dans plusieurs villes de la banlieue. Sur l'autoroute de l'arbre qui va de Rosiers à Cosnes sur Loire, près de Nevers, cet arbre a son aire entre Nogent et Briare. Les plus beaux, les plus grands que j’ai vus sont dans le Parc de l’Hôtel de Ville de Juvisy-sur-Orge (photos).
Un ginkgo biloba peut atteindre 35 mètres et plus de 1000 ans !
Son mode de reproduction est primitif : en effet, après avoir produit ses ovules, le ginkgo femelle reçoit du pollen que le ginkgo mâle produit en énorme quantité.
Ce pollen arrive sur l'ovule, germe et est piégé par un liquide pollinique où il se transforme en deux spermatozoïdes qui nagent vers le gamète femelle, ce qui rappelle la fécondation archaïque de la fougère. La fécondation peut encore s'effectuer même si l'ovule est tombé à terre. Une fois cette fécondation effectuée, la jeune plante se développe sans passer par le stade de la graine au sens botanique du terme. (Wikipédia)
Son nom d’« arbre aux quarante écus » vient du fait que le botaniste français M. de Pétigny a acheté, en 1788, 5 plants de ginkgo à un botaniste anglais pour la somme considérable de 200 livres, soit 40 écus d’or.
Son nom d’« arbre aux mille écus » est aussi expliqué par l’aspect de ses feuilles qui deviennent jaunes dorées à l’automne et forment comme un tapis d’or à ses pieds.
Enfin, sa feuille est très particulière, puisque formée de deux lobes en forme de palmes. Elle n'a pas de nervure centrale comme la quasi totalité des plantes modernes et atteint de 5 à 15 cm de long. Goethe lui a consacré un poème :
La feuille de cet arbre, qui, de l’Orient,
Est confiée à mon jardin,
Offre un sens caché
Qui charme l’initié.
Est-ce un être vivant,
Qui s’est scindé en lui-même,
Sont-ils deux qui se choisissent,
Si bien qu’on les prend pour un seul ?
Pour répondre à ces questions,
Je crois avoir la vraie manière :
Ne sens-tu pas, à mes chants,
Que je suis à la fois un et double ?