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27 avril 2009

Festival du Devant de la Scène (MJC Paris Mercoeur) 4

ciedusmokingUN BOUQUET, MON AMOUR

Par la Compagnie du Smoking

« L’amour est un bouquet de violettes », chantait Luis Mariano, dans une époque lointaine, le XXe siècle. Luis, Lucien, Edouard, trois jeunes hommes d’aujourd’hui dans la vie de trois jeunes femmes, au nom fleuri Lilas, Iris et Rose, trois soeurs. Une femme, deux hommes, deux femmes, un homme : l’amour est un bouquet. Le XXe siècle est fini. Mais les trois sœurs sont prisonnières d’une malédiction familiale : de mère en fille, dans cette famille, la femme tue son mari. Elles se réunissent ce soir d’automne pour perpétuer cette tradition. Le bouquet de violettes, c’est bon pour le printemps, et le printemps, comme le XXe siècle, c’est fini.

Dès la première scène, où il s’agit de tuer la dinde, on comprend que la mort ne sera pas une partie de plaisir. Le choix du moyen (le poison), le jour choisi (anniversaire de la mort du père, omniprésent bien qu’enterré), le désaccord sur la résistance ou non à la malédiction, sont autant d’éléments qui feraient de la pièce une tragédie digne des Atrides. Pourtant on rit.

C’est que le caractère de chaque sœur est bien dessiné : Iris, la bien-pensante, un peu coincée, Lilas, la rebelle, gardienne du souvenir du père, et Rose, brinqueballée entre les deux, qui n’en sort pas et prend un mot pour un autre. Bien sûr, la pièce va révéler chacune.

Il y a des rebondissements que je ne dirai pas et dont nous sommes les témoins surpris par l’intermédiaire de Lucien, le cibiste, coryphée perturbé parce que la tragédie ne se déroule pas comme elle devrait mais qui n’en perd pas son humour, "un peu lourd", reconnaît Lilas, et qui ravit le public.

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