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12 avril 2009

... du vent

duventC’est un spectacle qui se voit accompagné d’enfants. Alors, le metteur en scène, Bernard Sultan, fait une intervention. Il accueille le public, installé autour d’un tapis blanc où va se jouer le spectacle, avec des mots justes. Sur ce que c’est d’être ensemble autour d’un spectacle, sur le respect de l’aire de jeu (« parce que c’est le terrain du vent »), sur l’écoute, l’importance des retours à l’équipe de création après le spectacle, et sur l’accueil du lieu où la Compagnie L’emporte-pièces joue … du vent. Les points de suspension sont devant parce qu’on va voir, non pas la conséquence, mais le présent du vent sous toutes ses formes. Attention, ça va décoiffer.

C’est un spectacle dense, fluide, foisonnant de choses simples, de musiques et de mots, de dispositifs parfois complexes. Tout se croise sur ce tapis blanc, qui ne l’est plus tout à fait à la fin, tellement les événements vont s’y succéder. Un léger souffle sur le visage d’un nouveau-né, un papier qui vole, et tout ce que charrie le vent : une chanson, des sacs plastiques, des secrets, le linge mis à sécher, le papillon à peine sorti de son cocon froissé (« froissé, c’est froid… plissés ces plis »).

Sortant de l’exposition Calder, j’ai souvent pensé à ses petits mécanismes, en voyant les fils tendus, les marionnettes de papier, les moulins fabriqués en quelques secondes. Magie, surprises, rires, bricolage céleste. Et ce petit nuage tombé sur terre, juste au milieu des spectateurs, et toutes ces images furtives qu’on voudrait saisir mais que le vent emporte à chaque fois.

Pour sortir de cet article, je reprendrai la question-ritournelle d’un personnage de ce spectacle : « Et moi, par où je sors ? » Je sais, je vais suivre le vent.

La photo est de Ernesto Timor

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