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18 mars 2009

Du vent... Des fantômes

duventCe qui est sacré est bien le fait que des personnes, femmes et hommes vivant sur la Terre, se soient réunies dans un même espace et qu'entre elles, se soit échangées des relations d'émotions, d'énergie et d'intelligence. Ainsi se crée une communauté spirituelle… C'est ce phénomène-là — le fait qu'un groupe se forme en toute liberté avec le réel désir de poser des repères dans le parcours de sa propre mémoire — qui reste mystérieux et qui construit pour nous le sens du théâtre.

Voilà plus de vingt ans qu’Eve Bonfanti et Yves Hunstad font du théâtre avec ce credo.

Ils présentent « Du vent… Des fantômes » et font du public un acteur à part entière. Leur spectacle part de rien, ou plutôt du seul fait d’être là, ensemble, à un  moment donné. Dans un lieu qui a accueilli et accueillera d’autres spectacles et surtout sur la scène. Comme par erreur, ou plutôt comme si le spectacle n’existait que parce qu’il y a des spectateurs, et, donc, qu’il faille leur donner la place qui leur revient de droit.

On rit beaucoup, de certains mots, de situations, touchés par cette sorte de mise à nu du jeu, du texte, de l’écriture même. Les fantômes sont dans les cintres, avec les auteurs classiques, ces auteurs « qui ne nous ont rien fait ». On rencontre un australopithèque, on voyage sur la terre sans avoir à se déplacer, on prépare une tournée mondiale.

A la fin, après le débriefing, on boit un verre ensemble, avec le sentiment d’avoir rencontré des auteurs qui nous ont fait quelque chose.

C’était hier à Alfortville, dans le cadre du Festival des Ecritures.

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