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3 mars 2009

Thomas Pitiot

TPitiotIl était samedi soir, à la Cigale, à Paris. Quelques jours plus tôt, il était à Nantes. En mars, d’autres salles vont l’accueillir. Thomas Pitiot chante. Il vient du 93, la Seine St Denis. Il le dit à chaque fois, comme quelqu’un qui veut ne rien oublier, ni d’où il vient, ni d’où viennent ses amis. La famille est présente, la famille élargie, au-delà de la simple généalogie, au-delà des frontières. Thomas_Pitiot_GriotL’Afrique habite Thomas Pitiot depuis longtemps. Il a appris le wolof, le soninké, le bambara quand tout le monde vous dit qu’il faut apprendre l’anglais, surtout l’anglais. Il a choisi les langues d’Afrique plutôt que celle de la pensée unique. Quand il passe à la télé (c’est très rare), il dit sa colère devant la politique menée par la France à l’égard de ce continent et reprend la mélodie de Léonard Cohen pour rendre hommage à L’Etranger, Mamadou. Sur scène, c’est un bonheur de le voir, de l’écouter ; sa relation avec la salle est tellement chaleureuse et le dialogue s’installe. Rendez-vous est pris au bar, après le concert. Le public de Thomas Pitiot est à son image : fraternel. Pas de « salamalexandrins » artificiels. Il y a de la place pour toutes celles et tous ceux qui savent faire la différence entre «les Filles de la Terre» et «les femmes du monde», qui ont le désir de s’asseoir par terre et d’écouter le griot, et voyagent avec le « mictionnaire » des mots d’aujourd’hui, d’ici, de là-bas.

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