Régine Detambel
Parler de Régine Detambel, en quelques livres, et encadrer cet article de quatre photos de nombrils. Elle qui sans cesse explore la peau dans les mots, l’expérience physique, que ce soit dans Petit éloge de la peau, un bijou, dans Solos, un livre pour la jeunesse comme on dit, dans L’Ecrivaillon, où elle expose le travail du texte, l’apprentissage concret, organique de l’écriture, dans Graveurs d’enfance, où les objets s’inscrivent dans la main et la mémoire. Elle qui approche crûment mais sans excès l’éveil à la vie sexuelle, avec Le poème indigo, où l’on se dit que tout est possible, et où l’on craint le pire, avec La patience sauvage, où le désir s’apparente à l’animalité, où la violence des relations s’exprime en compagnie de chiens, du plus docile au plus féroce, chiens de l’enfer ou chiens du soleil…
Elle connaît bien le corps humain (elle est kinésithérapeute), et elle en aborde tous les âges, l’enfance, l’adolescence, bien sûr l’âge adulte, et la vieillesse. Elle écrit les Blasons d’un corps masculin (lire sur publie.net, lien dans la colonne de droite; sur le site, passer par L'atelier des écrivains), avec ce réalisme devant lequel jamais elle ne recule. Et elle écrit beaucoup.
Les nombrils ? D’abord, parce que c’est l’image de la couverture du Petit éloge de la peau. C’est la première cicatrice. Et cela renvoie aux questions abordées par Régine Detambel : le rapport au corps, à l’identité, à l’amour et, bien sûr, à l’enfance.
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