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21 janvier 2009

Attila Jozsef et Denis Lavant

Un poète hongrois dans ce blog, une découverte récente. Un poète mort à 32 ans, en 1937, et qui écrivait

 

IMGP3497

Est un homme celui qui

en son coeur n'a ni mère, ni père,

et sait qu'il n'a la vie

qu'en plus de la mort,

et la rend comme un objet trouvé

n'importe quand - pour cela il la garde bien ;

qui n'est ni un dieu ni un prêtre

ni pour lui-même ni pour son prochain.


C’est par un livre et un CD que je l’ai découvert. Et par la voix de Denis Lavant, un comédien qui porte la poésie comme peu d’autres, que j’ai vu dans La prochaine fois que je viendrai au monde, une traversée poétique du XXe siècle, ou dans La faim de Knut Hamsun ou encore Je porte malheur aux femmes mais je ne porte pas bonheur aux chiens de Joë Bousquet. Roméo pour une Juliette interprétée par Romane Bohringer, au théâtre. Et au cinéma, dans les films de Léos Carax, et en particulier le dernier inclus dans Tokyo. A chaque fois, sa voix, son personnage, ont laissé en moi une trace indélébile. Ici, il incarne une poésie « entièrement placée sous le signe d’une insurrection contre la laideur du monde » (dit la quatrième de couverture), une poésie qui affirme, qui souffre, qui vibre et vit et parle et se tait, soutenue par la guitare de Serge Teyssot-Gay.

 

 

IMGP3489J’habite près du chemin de fer. Par ici
bien des trains vont et viennent, et de temps à autre
je regarde les vitres illuminées
fuir dans l’obscurité ouatée.
Ainsi les jours lumineux s’enchevêtrent
et filent dans la nuit à jamais.
Je suis là dans chaque lueur de fenêtre,
Je m’y accoude et je me tais.

 

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